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… Et voici que la toile s’anime, les personnages prennent vie en chanson ! La Goulue, Valentin le Désossé, Nini Patte-en-l’air, La Môme Fromage, Grille d’Égout, Jane Avril et les danseuses de Cancan dans un florilège époustouflant !
Du musée d’Orsay, à l’atelier de Toulouse-Lautrec en passant par les fameux cabarets (Le Chat Noir, Le Mirliton…).

Toulouse-Lautrec nous entraîne dans les lieux insolites qu’il a fréquentés : au Chat Noir où Bruant nous accueille avec ses chansons, dans son Atelier avec sa muse Suzanne Valandon, et au Moulin Rouge avec toute la troupe et la chanteuse Yvette Guilbert.

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La vie de Lautrec à première vue peut sembler parfaitement connue. Mais il n’y a là qu’une apparence. Il ne suffit pas en effet d’évoquer à son propos le décor prestigieux de Montmartre. Les lumières éclatantes et factices de la Butte ont souvent moins éclairé Lautrec qu’elles ne l’ont caché. Du reste, Montmartre n’était pour lui rien de moins qu’un décor. Mais c’est dans ce décor, dans ce pictural aux couleurs saturées comme ses toiles, que cet artiste rencontre l’Humain. Au détour d’une rue, il y croise le petit peuple et son langage cru criant de vérité… et la bourgeoisie qui s’encanaille !Il en saisit le trait des moqueries insouciantes.

Mais Toulouse Lautrec dans sa solitude n’est dupe, ni des hommes ni des choses. Dans le spectacle nous saisissons l’intime, sa folie , et ses joies… Il trouve consolation auprès des femmes qu’il peint avec tendresse… Et c’est surtout dans la peinture, qu’il trouve son refuge et son élan créatif.

Henri de Toulouse Lautrec, ce nabot disgracié, reste Grand Seigneur. Jamais destin ne fût peut-être en vérité, aussi clairement compris par celui qui l’assuma. Visionnaire de son temps il crée l’empreinte du mouvement, une ligne lui suffit pour exprimer Loïe Fuller dans sa danse du papillon… Premier affichiste du monde du spectacle, ses personnages ont le trait de leurs défauts, « atrocement humain ». Que le spectacle commence…